Les RASED menacés de suppression : un impact local considérable
Les principaux textes qui régissent le fonctionnement des Rased datent de 1990 et 2002. Leur implantation, leur densité est très variable sur le territoire national de même que leur mode de fonctionnement, car, depuis 2002, soumis à un plan départemental. (Beaucoup de changements depuis les GAPP !).
Chaque enseignant assume au sein de la classe la responsabilité pédagogique à l’égard de chacun de ses élèves.
Le (RASED) réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté constitue un dispositif ressource complémentaire pour accroître les possibilités de mettre en œuvre une différenciation des réponses pédagogiques adaptée à la variété des besoins des élèves. Un travail collectif mieux organisé doit favoriser une meilleure efficacité globale.
Tout projet d’école inclut le traitement des élèves en difficulté scolaire par le Rased. Celui-ci a deux missions : prévention et remédiation. Il intervient essentiellement au cycle II : GS CP CE1.
Il comprend au moins trois maîtres spécialisés, qui, après 5 ans d’ancienneté ont suivi une formation spécifique :
Un maître d’adaptation (E) qui apportera une aide spécialisée à dominante pédagogique, visant à l’analyse en profondeur des difficultés, à la réassurance et à la prise de conscience des manières de faire qui conduisent à la réussite. Cette prise en charge, par petits groupes, est bien différente d’un soutien scolaire ordinaire.
Un rééducateur (G)qui travaillera à restaurer le désir d’apprendre et l’estime de soi, ou qui, même si les résultats scolaires sont bons, pourra aider à améliorer le comportement de l’élève.
Un psychologue scolaire, déjà diplômé en psychologie, ayant suivi une formation supplémentaire, qui grâce à des batteries de tests et lui aussi, à des entretiens et des observations, aidera à cerner les difficultés de l’enfant. (A, B, C…1 an psy 2 ans formation) (Pas de supplément de salaire pour les spécialisés).
Quand un enseignant repère un élève en difficulté et que, même à la suite d’actions spécifiques, et de pédagogie différenciée, dans la classe, ces difficultés persistent, il signale cet élève au RASED. L’enfant et ses parents sont informés, lors d’un entretien.
L’équipe pédagogique se réunit et décide quelles observations, en classe, en groupe, en individuel, sont à effectuer, puis quel suivi est à donner et établit un projet.
Lorsqu’une prise en charge est proposée, soit par le maître d’adaptation, soit par le rééducateur, élève, parents et éventuellement équipe éducative sont de nouveau réunis, et la prise en charge aura lieu après acceptation des parents.
A la fin de la prise en charge, bilan, nouvelle réunion équipe et parents pour décider des suites à donner.
En général, les prises en charge se déroulent par périodes de six semaines environ, renouvelable parfois.
Souvent, le simple fait de poser un regard nouveau sur l’élève, de prendre en considération ses difficultés, mais aussi ses capacités, ou une écoute particulière des parents, ou tout simplement le fait d’arriver à réunir les parents séparés ou en conflit, va améliorer la relation famille école et provoquer le déclic qui mettra l’élève en situation de désir d’apprendre.
Mais lorsque les difficultés sont trop importantes, l’équipe pédagogique (éventuellement avec le médecin scolaire) pourra orienter l’élève vers des aides extérieures (CMP, CMPP, orthophoniste, suivi psychologique…). Il sera peut être aussi souhaitable de l’orienter vers une structure spécialisée (CLIS par ex).
Le directeur de l’école diffuse les informations, assure les concertations, ainsi que le suivi des projets.
Voilà pour les textes. En conclusion :
Le RASED est une structure d’écoute entre élèves, parents, enseignants. Il permet souvent de redonner estime de soi à l’élève, mais aussi, et parfois, surtout aux parents.
Il est aussi un lieu privilégié de repérage et d’écoute pour les enfants maltraités et pour les femmes battues.
Il a donc en plus des actions de remédiation pédagogique ou comportementale, un rôle très particulier, relationnel, social, difficile à mesurer en euros, parce qu’inestimable et qui concerne et s’adresse à toutes les couches sociales.
Convention internationale des droits de l’enfant ONU 1989.
Obligation de signaler toute forme de maltraitance 1989. (suspicion de maltraitance 95)
Les RASED sont menacés de suppression par le gouvernement à l'issue des 3 prochaines années.
L'opposition municipale s'est montré solidaire du gouvernement en votant contre la Motion proposée au Conseil Municipal,